Myopathie atypique : Danger pour le cheval

Myopathie atypique : Danger pour le cheval
04 Nov. 2022

Chaque automne, les réseaux d'alerte myopathie atypique de l'Université de Liège RESPE et AMAG alertent les propriétaires de chevaux d'un risque accru de cas de myopathie atypique.

Les feuilles jaunes tombent des arbres, en dépit des températures modérées, nul doute que l'automne est là, avec certaines conséquences. En effet, les arbres fruitiers de l'érable sycomore sont nombreux et tombent, augmentant les risques d'intoxication. Aux États-Unis, l'érable en cause est l'érable negundo, et en France, notamment dans le Sud-Ouest, il pousse aussi petit à petit.

 

Dystrophie musculaire

Décès en 48 à 72 heures en fonction des cas, la maladie touche généralement le cœur, les muscles respiratoires ou ceux impliqués dans la posture. Les signes cliniques ne sont pas toujours visibles, mais souvent, les animaux présentent une faiblesse raide et générale, et même dans certaines conditions, des urines foncées. Pour d'autres cas, le cheval s'allongera sur le côté avec une fréquence cardiaque accrue, une transpiration anormale et une fréquence respiratoire à la hausse.

 

Les graines d'érable coupables

Cette maladie affecte tous les équidés, mais n'est pas contagieuse. Il a été déterminé que la myopathie atypique est provoquée par l’absorption de la toxine hypoglycine A dans les graines de quelques érables, dont le sycomore. À l'automne, ces graines tombent des arbres et polluent l'herbe. Il ne suffit pas d'éradiquer les érables de l'herbe, le vent peut disperser les graines jusqu'à une distance de 100 mètres. Certaines mesures peuvent être adoptées pour limiter le risque. Pendant les saisons à risque (printemps et automne), il faut privilégier les prairies avec beaucoup d'herbe et compléter les chevaux qui vivent à l'extérieur. Idéalement, ramenez le cheval à l'intérieur lors de vents forts et nettoyez fréquemment les abreuvoirs pour prévenir les graines tombant dans l'eau.

Jusqu’à maintenant, aucun antidote à la toxine n’a encore été trouvé, seulement un traitement symptomatique. Les recherches dans ce domaine se poursuivent pour vérifier que la toxine n'est pas présente sur d'autres arbres. Le RESPE invite les cavaliers réguliers à signaler toute connaissance de cas via le site officiel de la maladie géré par des chercheurs de l'Université de Liège.